samedi 30 octobre 2010

Échantillon de type "Les talents d'ici "


Si vous étiez présents à Total Crap hier, vous avez probablement fait connaissance avec Le Doigt Accusateur. Sinon, eh bien comptez-vous chanceux, car il est (encore) de retour!

Ode au grand doigt accusateur.


J'pense que tout ce qui aurait pu être dit à ce sujet a déjà été pointé.

jeudi 28 octobre 2010

Actualité musicale cervicale



Je sais que ça n'a aucun bon sens, mais depuis plusieurs heures déjà, et sans aucune raison particulière, j'ai la chanson Ken Lee qui se chante elle-même dans ma tête!!!


En boucle…
C'est tellement 2008 que c'est presque 2080!



Mais qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire sur mon état d'esprit actuel?

Comment certains personnages de fiction se divertissent comme des cons



Je regardais quelque chose sur pellicule mouvante, et j'ai pensé à à quel point il est bizarre de se divertir en regardant des personnages peu crédibles se divertir d'une manière dont on ne se divertirait probablement pas nous-mêmes au même moment…!

C'est pas nécessairement qu'on ne ferait pas la même chose dans nos idéaux, mais surtout qu'on ne le ferait pas de la même manière...



Une des scènes les plus improbables du cinéma, serait peut-être celle-là:


Mais on sait tous qu'il y en a un milliard d'autres. J'attends vos suggestions. (deadline: 2100)



PS PAS RAPPORT ET IMPROBABLE: Gare aux pancartes jaunes de la vie.

mercredi 27 octobre 2010

Au nom de l'anonymat



On entend quelques fois, surtout via des journalistes un peu frus, parler d'anonymat sur les internets.

Personnellement, que quelqu'un ne veuille pas mettre son vrai nom en tant que pseudo, ça ne me fait pas un pli dans la mise en plis. J'imagine d'ailleurs un monde futur où tous se devraient d'écrire un prénom et un nom de famille, et ça me déprime. Entre autres car il y a plusieurs Jean Jacques et que Jean Jacques 1 pourrait être triste de se voir associé à Jean Jacques 2. Aussi, car Jean Jacques est peut-être au fond Pierre Michel, le pire ennemi de Jean Jacques qui aime bien usurper l'identité de ce dernier.

Donc, on s'en sacre, dans le concret des choses.

Mais ce qui m'irrite, ce sont les gens poches. Moi, les gens poches, je les méprise souvent. Je l'avoue, je suis capable de mépris lorsque je trouve que j'ai une assez bonne raison de le faire.

Et donc, ce que je trouve être le maximum de la pochitude, c'est de venir su'l web, et de s'appeller Anonyme. Fuck! Si tu veux être un ano, appelle-toi au moins Anorexique, or something funky like that.

J'annonce officiellement que c'est la moindre des choses de se trouver un pseudo qui AJOUTE aux merveilles du web, pas qui banalise la chose.

Le faceless, c'est pas beau. C'est pourquoi j'ai décidé que les prochains citoyens de la toile qui se présenteront à moi sous l'original nom d'Anonyme, seront chaleureusement adressés en retour en tant que "Steeve". Rien d'autre.

J'invite donc les Steeve à s'assumer en tant que nouvellement-nommés.


Ça fait tellement plus de sens ainsi!




lundi 25 octobre 2010

L'infinitude d'idéeitude



Ma coiffeuse (nulle autre que) ainsi qu'une autre personne non-identifiée m'ont récemment dit que je "pensais trop loin". La morale étant d'arrêter de penser si loin… Hmmm.

Ça m'a faite réfléchir davantage plus loin que d'habitude…


J'en suis venue à la conclusion que there is no such thing as une frontière des idées. Même pas de fil d'arrivée pour les mots non plus (malgré les efforts constants de la grammaire en ce sens.) Pour les efforts de raisonnements…encore moins. (Quoi qu'il soit possible de mal penser, ce qui cause en dommages un maximum de kilométrage de distance avec la réalité.)

Autrement, j'exige qu'on me présente officiellement cet agent frontalier.




…Et d'ailleurs, est-il armé?

dimanche 24 octobre 2010

Parce que vous manquez de vitamine D



J'ai pensé qu'une bonne façon de remédier à votre vedgitude d'un dimanche de mi-automne pluvieux et grisâtre, serait de vous injecter de la vitamine Du soleil.





Je cède la parole à l'auteur compositeur derrière cette recette santé:



Maintenant que vous êtes guéris, il ne reste plus qu'à vous mettre dans le mood Halloweenesque, via cette politicienne Amerloque, qui on l'avouera, chante pour tous les politiciens du Nouveau-Monde. Je la verrais bien joindre l'ADQ et devenir une émouvante spokesperson, même si bien sûr, elle ne voudrait jamais faire une chose pareil.


Avouez que vous vous sentez plus prêts que jamais pour le siècle à venir. On s'en reparle dans le futur, question de garder un oeil sur l'évolution de cette "prêtitude".

samedi 23 octobre 2010

Pour bouger avec la groove de Bernie



Une chance que mon frère est là, pour contribuer à ma Bernardisation métamorphique en progression continuelle.

J'ai toujours trouvé qu'un lieu sans Bernie qui danse sur la plage n'est pas un lieu digne de mention. C'est pourquoi que j'ai décidé d'amener une plage et un Bernie dans le fond de mon imagination, et ce, partout où je vais, et idéalement, de l'incarner moi-même au-delà de la fiction.


Comme on peut l'apprendre ici, il est très simple d'apprendre à vivre comme dans l'après-vie de Bernie.

Voici donc un résumé des points importants à suivre afin de gravir tous les échelons vers l'objectif final, soit : devenir le plus Bernie possible. Mieux encore: que le plus grand nombre de personnes forment une majorité du plus grand nombre de Bernie. (Exactement ça, oui.)

Step 1: Watch 'Weekend at Bernies.'
Step 2: Watch how Bernie moves without the proper muscular function to straighten out his spine.
Step 3: Move like Bernie.
Step 4: ???
Step 5: Profit Pay a chiropractor for treatment; Alive people shouldn't dance like dead people.

C'est magnifique de voir que le mouvement des Bernie se prépare principalement chez des jeunes pas encore nés lors de la sortie de ce chef-d'oeuvre cinématographique. En plus, c'est pas mal bien de voir que Bernie est un symbole universel qui brise les clichés de ghettoïsation. On devrait faire une statue de Bernie aux Nations Unies. Mais ça, c'est une autre histoire.


Il faut avouer, à voir le résultat final de ce concours de danse, que les filles ne l'ont pas du tout... Voilà pourquoi je lance le défi à mes lectrices les plus audacieuses, de commencer à pratiquer ça ce week-end afin d'en faire un réel passe-temps intense, en attendant le 22ième siècle. Voire même, en faire une profession! (Ex: Performer dans des productions professionnels du genre: le Bernie sur glace, le Bernie aquatique, le Bernie à roulette, le Bernie synchronisé, le Bernie classique, le Bernie jazz, le Bernie moderne, le Bernie à claquette, le Bernie power-yoga…sans oublier les différents types de Bernie social.)

jeudi 21 octobre 2010

La capsule cuisine universelle du jour



Le truc, pour des sangwitches délicieuses faites maison, c'est de s'assurer de mettre plus de condiments que de contenu mais moins que le contenant.


Avec cette formule mathématique claire, pu d'excuse.

Encore des autos, toujours des autos, et des fois des casques



Des nouvelles du monsieur qui veut qu'on porte un casque en auto, ici, via les Francs-Tireurs.

(Je vous attends ici. *sifflements*)

Bon. Je trouve que la vieille madame cute a bin raison de dire que c'est beau comme casque, même si c'est sur la tête à Martineau qu'il se trouve, et même si ce dernier semble d'ailleurs le prendre pour un compliment dirigé vers lui (" merci! :D ").


Complètement, ultimement ponk.

Mais je pense qu'au lieu du casque "tuque" qui ressemble à un cass' de baseball Pee-wee, il serait légitime de changer ça par une méga grosse motte de perruques superposées que'l criss, un peu comme le joli costume d'Halloween que je me prépare présentement. Ou de juste ajouter les potiches pour cacher ce casque honteux sans perdre une once d'absolue sécurité…

Hein, j'en ai-tu des idées pour la sécurité publique, moé! Mais personne m'écoute. C'est pas grave tsé…je'l prends pas personnel...non non c'est beau!!! Yen a PAS de problème.

...Dans le fond, ce serait un genre de coussin gonflable qui ne gonfle que si vous êtes dépeignés dans une giga brise de vent… Pratique, en plus d'être pragmatique.

Je recommande bien sûr le port constant du toupet, pour vous assurer une protection efficace en tous temps autour de votre cerveau.

De rien, science dans tout son pluriel. De rien.

Boumbo est à ce jour le meilleur véhicule sur nos routes



J'avais pensé vous parler de ça aujourd'hui, mais je ne trouvais pas encore l'angle sous lequel l'aborder.

Vous parler de quoi, exactement?

En écoutant certaines émissions sur Tou.tv, j'ai eu la chance, disons plutôt, l'occasion, de voir la nouvelle série de pubs des chars Toyota

Wow, que c'est mauvais. Je veux dire, c'est souvent mauvais des publicités de marques d'auto, prenons par exemple celles que G.L-T. faisait l'an dernier, pour je ne sais pas quelle compagnie cheap qui s'imaginait que sa clientèle aimait son nouveau porte-parole de type faux matcho de films d'actions pour préépubaires. Gosh. Plus-que-mauvais. Quasi révoltant de pochitude.


Mais les pubs avec l'acteur bougonneur avec un air pseudo corporate raté ( qui apparait aussi dans les annonces "illimité" de Vidéotron ) dans lesquelles il est l'ami imaginaire des membres d'un couple pathétique avec une intimité douteuse, ou du gars niaiseux qui vient d'apprendre qu'il faut changer ses pneus l'hiver en commandant chez un faux service au volant Mcdo… OH MY GOD. Quelle pénibilité complète. Qui joue et rejoue et rejoue, comme si les gens qui avaient inventé ça croyaient vraiment qu'ils avaient une mine d'or promotionnelle entre les mains...

Maudite grosse face d'acteur au sommet de sa carrière, sors de mon écran! Ton air "décontracte" donne l'impression que t'es tellement passif-agressif… Fais-toi un café, peut-être même deux ou trois. (Pauvre comédien, qui, au fond, ne fait qu'accomplir les demandes ridicules du client et des agences de pubs sans idée, par son manque flagrant de charisme via son omniprésence mal sketchée...)

Puisque ces annonces sont si poches qu'elles ne sont même pas dignes du web (c'est tout dire) je n'ai pas trouvé d'extrait à intégrer ici. Mais j'ai trouvé la vidéo qui suit, presqu'aussi poche, mais un peu moins. Au début, je trouvais que ça avait pas rapport puisque les derniers rappels de chars semblaient loin derrière, mais le destin de l'actualité me prouve le contraire.

Poche mais moins poche.

Toyota, j't'haïs, genre.

Pas Toyota, et pas une annonce.

mercredi 20 octobre 2010

Le nano musée de cire dans mon frigidaire.



Grande question philanthropique:

Pourquoi est-ce que la moitié des pommes en vente dans les marchés nous parviennent cirées, alors que les souliers qu'on achète ne le sont jamais?


…….?


Merci d'inventer une réponse à ce sujet.


lundi 18 octobre 2010

Que la force de "l'homme chevelu" soit avec vous.

La meilleure version du haka (cette danse intimidante néo-zélandaise dont je vous ai parlé dans les derniers mois) n'est pas celle-là:


(Les paroles du karaoké sont si belles, pourtant.)


C'est plutôt celle-ci qui attire mon attention:



Je pense avoir finalement trouvé l'endroit où prendre mari dans le futur. Dans le four.


AJOUT: Ce qui est très intéressant, c'est que la traduction des paroles n'est jamais la même de vidéo en vidéo. Dans le fond, les traducteurs inventent un sens au fur et à mesure. J'aime ça.

AJOUT à L'AJOUT: Que veut dire "fur" dans l'expression "au fur et à mesure"?

Pimp my beach profile



Qui a dit que la plage était un endroit qui accueillait principalement des gens fluorescents, des douche-bags quétaines en speedos et des bébés Coppertone?


Même à Coney Island, on peut avoir droit à l'excellence, et l'incarner.



Improv Everywhere, une source d'inspiration inévitable pour les temps à venir.

dimanche 17 octobre 2010

Le number one des vieux films poches, qui sera toujours rediffusé le weekend à TVA au 22ième siècle



...sera en fait cette vieille pourriture de film, éternellement pertinent depuis la fin des années 1980:

Extrait:

Ceci est exactement le genre de film qu'on aime regarder à 17 ans, mais qu'on devrait se retaper au moins tous les 10 ans, ou bien en rediffusion une fois par saison si on a vraiment pas compris l'histoire pis qu'on est un espèce de cave sans espoir mais avec un regard émerveillé.

Car le cinéma, c'est pour tout le monde, tsé. À part les gens velus des siècles carvernesques, puisqu'eux, la vie n'a jamais été très juste envers eux, ni d'ailleurs envers leurs animaux de compagnie.

J'dis ça de même. Pour vous faire réfléchir, mais surtout pour essayer de conclure. J'suis pas capable de trouver une phrase choc, alors j'en emprunte quelques-unes:



samedi 16 octobre 2010

Le premier hit du 22ième siècle




Le premier grand succès musical des années 2100 sera en fait une vieille toune du criss, que les Parisiens doivent commencer à être écoeurés d'entendre dans leurs bistros pleins de touristes spatio-temporels. Depuis l'invention du recyclage, on est tous damnés, dans un sens. (Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se revend dans la méga grande vente de garage de l'espace-temps.)

Yé.


Maintenant que c'est chanté, la Édith en nous peut enfin focusser sur son avenir. Et devenir l'enchanteresse qu'elle a toujours été destinée d'incarner, dans le fond de son coeur mais surtout dans le fond de son fond de tête à-demi lavé:

Grrrrrrrrr

C'est-ti pas beau, la vie? Ceux qui ne sont pas contents avec les conditions d'utilisation de ce siècle peuvent se faire rembourser d'ici au 16 avril 1998. Oops. Va falloir faire avec.

vendredi 15 octobre 2010

Ginsberg, l'Amérique, et ce qu'on peut y voir de contemporain



Je ne sais pas si j'ai déjà mis ça ici…c'est un de mes poèmes fétiches. (Je ne suis pas fétichiste d'autres types de "pieds" que ceux des poèmes … c'est dit.)

Comme ça, ça donne l'impression de ne pas avoir étudié la littérature anglaise en vain!

Ajout: BLA BLA BLA BLA BLA BLA (…) Yé.


I'm addressing you.
Are you going to let our emotional life be run by Time Magazine?
I'm obsessed by Time Magazine.
I read it every week.
Its cover stares at me every time I slink past the corner candystore.
I read it in the basement of the Berkeley Public Library.
It's always telling me about responsibility. Businessmen are serious. Movie
producers are serious. Everybody's serious but me.
It occurs to me that I am America.
I am talking to myself again.


Conclusion: Québec, I'm obsessed by Time Machines.
(Wow ça sonne tellement faux même si c'est vrai. Magical. )

jeudi 14 octobre 2010

L'expérience la moins digne du 22ième siècle de ma vie.



Préambule:

Ce texte fut relativement difficile à écrire, parce qu'il est difficile de résumer une situation qui a eu lieu durant plusieurs longues semaines, en plus des spéculations, des peurs, de l'absurdité de contexte. J'ai quand même essayé, au mieux de ma force, de faire un compromis entre la transparence et la discrétion. Vraiment pas facile dans les faits, mais l'essentiel dès faits est là. Les plus sensés d'entre-vous pourrons imaginer les émotions et les doutes intérieurs qui y sont rattachés.

J'oublie sûrement certains détails qui sont occupés à me hanter, à force d'avoir la face dedans. Je me garderai donc le privilège d'y revenir si besoin. Et bien sûr, de corriger mes fautes d'orthographe a posteriori.

Disons que dans un sens….on parle ici du Big Bang qui a causé la création de l'univers du 22ième siècle. Ce n'est pas rien, quand même.

***
Proverbe du 22ième siècle :

De colicer une boite en carton avec des fils rouges verts et bleus à Berri-Uqam pour faire une joke, c'est aussi répréhensible que de rajouter des explosifs dedans, c'est juste moins salissant.


***

Ça fait un bout de temps que je vous fais des références incompréhensibles sur ce blogue, concernant les pulsions de tueurs qui passent par-ci par -là dans l'actualité.

Pourquoi est-ce que ça m'intéresse le moindrement?

En fait, ça ne m'intéresse pas du tout. Mais, ça m'interpelle.

Pourquoi?

Ceux qui ne savent rien de moi ne savent pas que je suis supposée être une prof d'anglais au niveau collégial. Ils ne savent pas non plus que je suis en break d'enseignement.

Pourquoi ne le savent-ils pas?

Parce que j'avais pas envie de leur dire, simplement.

Pourquoi tous ces pourquoi?

Parce que j'ai décidé de cracher le morceau.

Janvier 2009. Pour le premier cours d'un de mes groupes, je décide de demander à mes nouveaux étudiants de composer un texte en répondant à la question suivante: que feriez-vous si vous aviez l'occasion d'aller travailler à l'étranger?

En tant que fille ayant étudié et travaillé un certain temps à Londres, je m'attends donc à recevoir des réponses du genre: "J'aimerais aller sauver les Africains en faisant de l'aide à l'international", ou "Je voudrais devenir un riche capitaliste à Wall Street et devenir le maître du monde."

Puis, en corrigeant ces textes, je tombe sur un devoir plutôt atypique, dans lequel un jeune homme que je n'avais jamais eu comme élève affirme qu'il voudrait devenir tueur à gage, parce que ses amis le décrivent comme un être morbide, avec des idées noirs, "cold-minded", "etc"….Ah oui, et qu'il a des armes à la maison.

Hmm…Je continue la lecture de ce texte, ne comprenant pas trop comment un étudiant pourrait faire une blague de la sorte dans son premier travail de la session sans souffrir d'un Q.I. dramatiquement plus faible que la moyenne des ours.



Donc, l'étudiant affirme que de tuer des gens serait une bonne opportunité de faire de l'argent tout en restant en forme. Ce serait même bon pour sa psychologie. Il pourrait même aller tuer à l'étranger, voir le monde, quoi...

Wow ! Un jeune être ambitieux…

Il parle ensuite de snowboard (?!?!) et son texte décousu de 300 mots se termine sur le fait qu'il ne sait pas ce qu'il fera au fond, car il ne sait pas s'il sera encore en vie dans 2 semaines.

……

Comment réagir à un tel texte? Bien sûr, l'idée d'une mauvaise blague m'a passé à travers l'esprit, mais certes, ses techniques d'humour restent à améliorer. De plus, mon feeling du moment se résume à l'inquiétude, imaginant immédiatement les manchettes futures du genre : "Un drame dans un Cegep, la prof était au courant depuis 2 semaines."

Ne sachant plus trop si j'hallucinais le contenu de cette feuille de papier, je décide de m'informer auprès de collègues dès le lendemain à savoir ce que je dois faire de telles confidences.

La première réaction de la part de certains collègues, fut la stupeur. Par contre, en apprenant l'identité du jeune, l'un d'eux me dit qu'il a une attitude buddy-buddy avec lui, et l'excuse en disant qu'il est du genre à faire faire ses travaux par un de ses amis.

Hmmm… Je trouve bien sûr étrange et très peu objective cette révélation, qui en soit ne me rassure pas sur l'étudiant, mais au contraire me fait surtout douter du jugement de ce prof de philo...

Je décide de rencontrer mon supérieur au niveau de la direction, accompagnée par le coordonateur de mon département. Bien sûr, tous font le saut d'apprendre le contenu de ce devoir.

Il décide de rencontrer l'étudiant et de le faire voir par la "technicienne en travail social" qui semble être un peu plus jeune que moi.

Suite à cette rencontre dont je ne faisais pas partie, le jeune clame qu'il s'agissait d'une joke...

Il n'en fallait pas plus pour que la direction décide de ne pas agir.

Bref, cette même direction me dit de le garder à l'oeil, et de donner des nouvelles à son sujet au cours des prochaines semaines. Un peu abasourdie, je fais ce que le boss demande. Je décide de demander à l'étudiant de rester après un cours, question de revenir sur le sujet directement avec lui. Je pense que c'est vraiment à partir de ce moment-là que mes doutes sur la santé mentale de ce jeune de 17 ans m'ont gagné.

Suite à son refus de s'excuser, son arrogance généralisée, et son regard de ptit freak sous lequel se trouve plusieurs similitudes avec une personnalité psychopathique, un énorme malaise m'envahie.

À partir de ce moment, j'écris régulièrement des courriels à mon supérieur afin de lui dire que je trouve étrange et inquiétante l'attitude du garçon, et que je suspecte qu'il m'en veuille personnellement d'avoir alerté la direction. L'élève m'a d'ailleurs dit, durant notre tête à tête, qu'à cause de moi "il a la direction et la 'psy' sur le dos." Le fait que je lui révèle que ses propos étaient complètement inadéquats, principalement dans le contexte des tragédies récentes dans des écoles, ne semblait pas lui rentrer dans la tête, ni même le fait que je lui dise que j'étais également inquiète pour sa sécurité à lui, avec sa mystérieuse conclusion de type suicidaire.

Mais toutes ces paroles ne feront qu'engendrer davantage de noirceur dans l'attitude et le regard de celui que j'ai maintenant pris l'habitude de nommer : le ptit criss.

Pendant presque 2 mois, donc, ce ptit criss s'est permis de venir m'intimider dans ce cours, m'interrompant constamment en n'oubliant pas d'inclure des références du type : "Mais moi je suis fou, je vais tuer tout le monde" quand je m'attardais à lui faire savoir qu'il avait avantage à se tenir tranquille s'il ne voulant pas aggraver son cas. Ses 2 petits amis se sont d'ailleurs amusé eux aussi pendant un certain temps à faire un maximum de références de tueurs dès que j'étais entrain de le réprimander.

On s'entend qu'à ce point-ci, ayant toujours sentie chez lui une fucking anormalité et un réel trouble de santé mental (quand on pense que j'ai été pognée à voir sa face de jeune morve durant presque 2 mois, 3 heures par semaines, me dévisager de son regard vicieux) en rien je n'ai cessé de croire que ce gars là était une menace pour le campus, ou du moins, une menace pour le vrai sens du mot "éducation". En rien. J'avais beau écrire à mes supérieurs que le lien de confiance minimal entre une prof et son étudiant était brisé et que je refusais même de lui tourner le dos, tellement il me faisait frissonner de morbidité, la direction avait peur, elle aussi, mais peur pour son cul administratif seulement. Donc, quand mes supérieurs me disaient qu'ils allaient sévir car l'intimidation de l'étudiant allait en augmentant, ils me le retournaient dans mon cours en m'annonçant que je ferais mieux de l'accepter (lui et ses amis, dans ce cas précis) afin de les "avoir de mon bord".

Excusez-moi, j'ai failli m'étouffer durant cette montée de rires et de hauts le coeur qui m'est venu en écrivant ces lignes.


Durant toutes les réunions (quasi hebdomadaires) à son sujet avec les supérieurs, même s' ils avaient décidé de considérer ce cas comme un mauvais blagueur, les doutes à son sujet persistaient de parts et d'autres. Mais la plus grande crainte des administrateurs n'était pas l'hypothèse de la sécurité, quoi qu'elle était discutée elle aussi. Non, la plus grande préoccupation de l'employeur était nulle autre que le fait que ce ptit criss avait 17 ans, et donc, il avait des parents qui pourraient éventuellement poursuivre le collège en plaidant toutes sortes de niaiseries du genre, la liberté d'expression. Oui oui. C'était le genre de craintes évoquées à voix haute dans ces réunions, à ma grande surprise de prof débutante.

Cet étudiant a donc fait des allers-retours dans le bureau du directeur a plusieurs reprises. (Disons qu'au niveau collégial, pour que ce genre de choses se produise, il faut être colon rare.) Chacune de ces rencontres a durée quelques minutes tout au plus. Un jour, le directeur adjoint m'a confié qu'il avait souvent un mauvais feeling avec ce jeune, puisque lorsqu'il était convoqué, il demandait à chaque fois d'aller porter son sac dans sa case. Qu'est-ce qu'il y avait dans ce sac si important? On ne le saura jamais, puisque malgré son "feeling" mon supérieur n'a jamais jugé bon d'agir à ce sujet.

Un jour, alors qu'il n'y avait pas encore eu de cours depuis sa dernière rencontre avec la direction, le même adjoint est venu le rencontrer dans un autre cours pour le "féliciter" de ne pas avoir foutu le trouble cette semaine……..alors qu'il n'avait juste pas eu l'occasion de le faire, il n'avait pas eu de cours encore... Faut être gentil pareil pour prendre le temps de donner une tape dans le dos (littéralement) à celui qui niaise le système pendant qu'on ignore systématiquement les milliers d'étudiants dignes d'une santé mentale dite normale.

Mais là ne s'arrête pas le mongolisme de cette histoire. À cause des craintes multiples reliées à ce dossier, du genre : perdre les quelques dollars que cet étudiant fourni en subventions au Cegep, les chances de poursuites, etc… les gestionnaires ont "omis" de rentrer en contact avec les parents de ce mineur. Eh oui, vous avez bien lu. Presque 2 mois se sont écoulées sans que les parents de ce jeune psychopathe fantasmatique ne soient joints par la direction. Qu'est-ce qui a été le déclencheur de ce fameux appel? L'arrêt de travail de la prof qui n'en pouvait plus d'avoir sur ses épaules la constante responsabilité de jouer à la gardienne de prison et d'avoir à l'oeil un tel esprit pervers. D'ailleurs, l'annonce de mon retrait à valu à mes oreilles un énorme sacre de la part du fameux directeur avec qui j'avais fait affaire depuis le début de cette saga… Mais ça, c'est un détail.

D'ailleurs, une fois contactés, les deux parents avaient des versions qui n'étaient pas tout à fait similaires, d'après ce qu'on m'a dit, mais il ne faut pas être un génie pour se rendre compte que les Sherlock Holmes de la direction ne se sont pas trop préoccupés de ce genre de détails. Vous serez heureux d'apprendre que de parler aux parents nous aura appris que ce jeune criss est un de ceux qui vont tirer dans des centres de tirs avec son papa depuis son plus jeune âge. Vous voyez le genre? Rings a bell?

Ah oui, j'oubliais. Puisque la direction se refusait de sévir contre ce jeune pour ses propos, qu'ils soient ou non une joke, j'ai fini par avoir l'initiative d'appeler à mon poste de police de quartier, question de voir si j'étais la seule à trouver toute cette histoire, complètement sordide par son manque d'interventions sérieuses.

À ma grande surprise, les flics ont tout voulu savoir, tout de suite, ne prenant pas à la légères les informations que je leur donnais. Je dois même avouer que je me sentais extrêmement coupable de faire ce que mon boss n'avait jamais eu l'envie de faire, et à ce point-là, j'avais tellement compris que la direction cherchait à éteindre cette histoire, que je me sentais comme une genre de traitre à faire la seule chose qui aurait dû être faite depuis le début de la session.

Il faut noter que je n'ai certainement pas reçu de merci particulier d'avoir embarqué les flics dans l'anecdote.

Puisque ça faisait quasiment 2 mois que ça durait, et que le jeune ne m'a pas fait de menace directe, la police a rencontré la direction immédiatement, mais a aussi rencontrer ce jeune….à peu près 2 ou 3 mois après que j'aille logé mon appel…afin de connaître sa version des faits.

J'ai d'ailleurs eu des nouvelles à ce sujet de la part des policiers, et je n'ai pu m'empêcher de leur faire le commentaire, comme quoi j'étais surprise qu'ils prennent la peine de noter que l'excuse du jeune était qu'il avait vu un film la veille de son cours, et que puisqu'il n'avait pas d'autres idées, il a fait ce qu'il a fait…

WOW ! C'est drôle qu'il n'aie pas mentionné cette excuse de faux-cul dès le départ, même si dans les faits, ses justifications n'excusent rien de rien. C'est vraiment généreux de la part des flics de lui avoir offert presqu'une saison complète afin de se trouver une justification niaiseuse quelconque.

Bref. Ils lui ont juste donné un peu la chienne, sans conséquence légale.

Les grandes questions:

Ce petit criss-là est-il un tueur en devenir?

Plus que moi et vous, sûrement. Autrement, je ne le sais pas moi, s'il va finir tueur ou juste devenir le prochain Earl Jones de ce monde, et j'en ai rien à chier anymore… Puisque la vraie question est :
Comment un cegep peut-il fermer les yeux sur de tels propos au 21ième siècle, et persister dans son désir de jouer à l'autruche afin de réduire ses frais d'avocats?

Ou plutôt…

Comment un Cegep peut-il ne pas avoir de règlements quelconques empêchant un comique de tenir de tels propos, sans en subir la moindre conséquence?

Pire encore…

Comment un Cegep peut-il enseigner à quelqu'un que ses propos et attitudes seront récompensées, en lui offrant un instructeur privé, pendant que les étudiants normaux du même cours sont sans prof, puisqu'elle est complètement brûlée de toutes ces insinuations interminablement débiles?

Palmarès des choses saugrenues dans cette histoire:

-Certains ont tenté d'excusez ses propos en disant qu'il s'agissait d'un phénomène de mode lié aux films de tueurs à gage. L'idée de contrer ce courant ne leur a pas traversé l'esprit, lorsqu'il ont encouragé ce jeune morveux à jouer son jeu. De plus, je m'excuse (pas) mais je ne vois pas de lien entre la phrase : "je ne sais pas si je vais être en vie dans 2 semaines"et "la vie est comme une boite de chocolat" (dixit Forrest Gump). Ce fut quand même un des arguments utilisés pour "défendre" le comportement de ce maigrichon sociopathe en construction, ou du moins, pour éviter de penser réellement aux réelles conséquences de ces propos glauques.
Clap clap.


- Ma rencontre avec la méga-directrice des lieux à mon dernier jour, qui avait été hors du dossier tout le long, jusqu'à ce jour. Elle m'a annoncé qu'elle regrettait que ses adjoints aient traité l'affaire, puisqu'au final, c'était elle l'irresponsable en charge. (Vrai lapsus)

- Me faire demander par les ressources humaines si ma réaction de traumatisme ne serait pas dû à un évènement dans mon enfance. (!!!)

-Me demander dans ma tête au même moment, quels évènements dans leur enfance justifiaient que tout le monde en charge se contre-tabarnaque de l'enjeu majeur de cette situation peu éthique.

- Le fait que par hasard, mes applications pour garder mon poste durant mon absence soient étrangement "égarées" la session suivant ces évènements, sans trop obtenir de collaboration de la part du syndicat à ce sujet. Vive le fait que j'avais des preuves de mes applications. Mais bien sûr, ces erreurs bureaucratiques n'étaient sûrement que dépendantes du hasard, bien sûr.

La morale de l'histoire:

La prochaine fois qu'un étudiant lance des signaux inquiétants dans le cosmos, tout mettre dans le déchiqueteur et agir en fonctionnaire aveugle et trouillard, à l'image de plusieurs de mes collègues et supérieurs. Après tout, d'après ce que j'ai appris, c'est exactement ça, l'enseignement.

Pendant ce temps, le petit comique à l'esprit morbide continue son DEC, est peut-être dans son cours d'éduc à l'heure que vous lisez ceci. Je ne sais pas comment dire ça…. mais… venez pas me faire chier en me demandant si j'enseigne cette session.


Les psychopathes et les créatures féériques: un lien étroit.



Excusez-moi là…mais HAHAHAHAHAHHAHAHA !!!


Un extrait: Même si la police assure que David Abitbol a proféré des menaces de mort lors de clavardages, qu'il se croit menacé par des «lutins» et collectionnait des photos de fillettes nues, le bijoutier retraité persiste à croire qu'il s'agit de «niaiseries, de paroles en l'air».




Ça, c'est too much for one 22ième siècle only.

Ce à quoi on pense sans même réfléchir



Je viens de lire ceci.

Ce qui me choque le plus, c'est de penser qu'on impose aux patients un bonnet de coton qui pourrait clairement être substitué par le port de la perruque.

Tellement prévisible de ma part.


Puis, je pense ensuite aux pizzerias à 99 cents. Je me demande comment ça fait pour survivre, ça. Surtout ceux situés dans un trou particulièrement profond de la ville… Je me souviens d'un prof de littérature, qui, en parlant de l'époque de James Joyce, parlait du marché de la revue pornographique au début du 20ième. Il avait fait une comparaison avec ces restos, dans le but de montrer que ce qui servait de kiosque à journaux était parfois une couverture abritant un commerce parallèle, et moins moral, plus lucratif. Depuis ce temps, préjugé ou postjugé, c'est inévitable, mais j'accuse la plupart des pizzarias de marde d'être en fait un paradis du blanchiment d'argent.

Merci Professeur Miller, de m'avoir appris ça en plus de vous occuper de mon mémoire tel un artéfact d'importance secondaire. Un peu comme dans le cas de ces commerces, vous m'avez appris tout sauf ce pourquoi vous étiez officiellement là. C'est la vie. Rest in peace quand même. Pour vrai là, c'est pas un ironie postmortume...ça serait trop cheap. Comme une pointe de pizz à 99 cents.

Je ne sais pas pourquoi je pense à tout ça.

C'est probablement à ça que pensent les gens, quand ils nous répondent qu'ils ne pensent à rien.

À noter que Marilyn lit la fin du livre de Joyce, Ulysses. Section "Penelope". Le chapitre avec le monologue le plus orgasmique, et tabou. Propagande totale. Bien pensé. Je gage n'importe quoi qu'elle a pas lu le début. Je veux surtout savoir si elle a lu le milieu du gros bouquin. Dites-le moi, quelqu'un. Mais qui?

mercredi 13 octobre 2010

Ricardo et les chèvres (au sens figuratif)




Quand sur ton fromage de chèvre, il y a l'étiquette TEL QUE VU À LA TÉLÉ, c'est là que tu sais profondément dans ton coeur que tu t'éloignes de plus en plus du 18ième siècle.