samedi 18 septembre 2010

La gériatrie et le savoir: un sujet tabou.


Étape 1: Lire ce texte de Rima Elkouri intutilé Recalé à Montréal, docteur à Paris.


Je suis pour l'éducation continue, au sens même de la liberté de chacun de continuer à apprendre même après avoir quitté les bancs d'écoles. Si quelqu'un a un rêve de longue date qu'il veut réaliser à sa retraite, pourquoi pas. Vaut mieux ceux qui s'intéressent encore aux choses que ceux qui se laissent mourir en lisant le 7 Jours.


Mais je dois être franche. Je ne sais pas pour ce Monsieur là… mais on connait tous un VIEUX CRISS qui vient faire son intéressant dans un cours, interrompant le prof pour ses tranches de vie et sa prétention d'être essentiel au cours, voulant être l'apprenti du prof mais aussi son géniteur, etc. Certains sont de même à 40 (interrompant le cours pour des putains d'annecdotes concernant leurs enfants "qui aiment beaucoup beaucoup lire Garfeeel" en guise d'exemples), donc il est presque certain qu'ils seront toujours plus-que-plus comme ça à 79 ans. Bref…j'en profite en cette fin de paragraphe pour saluer plein de gens, incluant la personne âgée retraitée qui a fait son retour aux études dans mon cours d'histoire américaine en 2003 à l'UdeM… (You know who you are.)



À tous ceux qui souhaitent se joindre aux troupes des bancs d'école: faites, faites! Mais ne nous donnez pas de raisons d'avoir raison de vous trouver fatigants, hautins et hors-sujets, svp.

PS: Je serai moi-même probablement en train de compléter un doctorat rendue en 2122. J'espère être méprisée par le plus grand nombre via mon désir insatiable d'être le meilleur modèle pour les jeunes.

PPS: À venir, LE spécial sur les maudits jeunes de 19 ans full high-tech qui se prennent pour le Don Draper de leurs cours en publicité dans un pavillon triste et perdu à côté du Carrefour Laval.

3 commentaires:

  1. L'affaire qu'on dit pas dans ce texte est que le niveau de réussite en France est assez élevé dû au bas niveau d'exigences à l'intérieur des cours même. Et nommer la Sorbonne de nos jours n'est que name-dropping puisque La Sorbonne, n'importe qui peut y aller et même faire une conférence, un séminaire (on peut louer un local comme l'auditorium de la grande bibliothèque alors ne nous énervons pas le pwel des jambes) et dire: j'ai fait la Sorbonne. N'importe quoi.

    Et oui, on en a toujours de ses vieux christ qui étendent leur connaissances ou leurs non-connaissances dans les cours de façon souvent, malheureusement, pas pertinente pantoute. Essayer de mettre un prof en boîte, raconter ses anecdotes de voyage, questionner une notion pour le simple plaisir de s'obstiner: c'est vraiment pour ça que t'as envie d'aller te réinstaller sur les bancs d'école, toi, vieux/vieille christ érudit(e)?

    Et d'un autre côté, on pourrait poser la question: fait-on table rase du passé et on ne tient plus en compte le patrimoine savant de nos vieux?

    hummm... t'en penses quoi, chère tuque chevelue?

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  2. Je dois avouer avoir eu BEAUCOUP de plaisir à côtoyer les exécrabilités ambiantes lors de tout mon parcours de vie. Ceux rencontrés sur les campus ont définitivement la palme pour leur divertisabilité.

    Puisque le 22ième siècle ne peut faire abstention de son lot de vieux afin de devenir lui-même un jeune siècle frais et dispo, je ne crois pas qu'il faut faire table rase anywhere near une perruque. En théorie, la présence d'étudiants avec une expérience riche se devrait d'être positif pour tout le monde…

    Ma théorie est donc que cette position favorable d'être la source de sagesse officielle dans une classe est un asshole-magnet. Si certains sont d'excellents collaborateurs, une grande majorité est en fait constituée d'emmerdeurs professionels de longue date. Je pense qu'ils n'avaient tout simplement pas encore acquis une confiance parfaite en leur emmerdeurisme avant d'attendre le statut d'arrière-grand père. Parfois, le regard des petits tend à valoriser outre-mesure l'importance du vieux-criss typique.

    Je pense que la meilleure chose serait d'agir immédiatement afin de former les futurs vieux criss de la manière la moins crissante pour la société. Le fait de les mépriser dans un billet comme celui-ci pourrait servir de sévère avertissement à l'égard des "vieux-criss in the making".

    Au fond, il faut culpabiliser les criss d'être des criss, et ça, à tous âge.

    Soulevons dès aujourd'hui nos voix pour une loi universelle anti-criss, please.

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  3. Je seconde la proposition.

    Adjugé.

    Pétition, groupe facebook probable, ballounes à l'effigie de l'anti-criss, clowns chantant l'hymne anti-criss, etc, etc.

    Que. de. fun.

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.