mardi 8 décembre 2009

Quelques plaisirs coupables d'une blogueuse

La blogueuse au travail.

Être le maître du monde de son blogue n'est pas qu'un morceau de tarte. C'en est un, indéniablement, mais ce n'est pas que ça.

Ils existent, sachez-le les néophytes, certains plaisirs interdits dans l'élaboration de ces billets construits de rigueur, d'Hommes de Sciences, et de faits et méfaits. Des moments qui resteront entre le blogueur et son clavier, jamais foulés par Le Liseux de Blogue.

Un de ces plaisirs est de corriger les fautes d'orthographe sur une période d'environ 24h, et de faire comme si elles n'avaient jamais été là. Comme de dire à son public d'il y a une heure: non non vous rêviez, quand vous m'avez prise pour une illettrée!

Mais pourquoi des fautes?

Quelle bonne question.
Une fois l'inspiration éphémère passée, le blogueur a parfois envie de cliquer sur PUBLIER, et ce le plus vite possible, parce que chaque seconde d'attente entre deux billets est une seconde qui empêche de nourrir notre public Tamagotchi, qui autrement mourra de son ennui, jusqu'à rachat de ce même public Japonais.

C'est ce qui provoque la croyance populaire comme quoi le billet est final...

Erreur. Mais comme vous êtes naïfs!

La première mise en page prouvera rapidement au blogueur ou à la blogueuse que son texte est ponctué d'au minimum 2 fautes mystères qu'il faudra repérer en plus des 4 autres visibles à l'oeil nu.

C'est donc un secret de polichinelle, mais les blogueurs du 22ième siècle contreviennent donc à la loi non-écrite qui dicte aux blogues modernes de laisser en héritage aux années futures un moment d'écriture figé dans le temps plutôt qu'un work-in-progress. Les fautes d'aujourd'hui seront les fautes de demain....Bin pas icitte, c'tu clair?

C'est pourquoi mon coeur s'opprime contre ma poitrine tel que si mes précieux codes html marchaient sur un chemin miné, lorsque je re-corrige 15 fois plutôt qu'une les fautes d'inattention, les rephrasages plus-mieux, les virgule déplacées, et autres cheveux restés sur la langue suite à la rédaction de ce bloye. Et si on m'avait vu?! Tic tac tic tac.

O course contre le temps, de type désamorçage de bombe via le fil bleu ou rouge, cette blogueuse demi-perruquée te dédie ce billet, se demandant si l'accord du verbe avoir se ferrait plutôt via le fil rouge....et si jamais c'était le vert?

L'idée que quelqu'un pourrait avoir spotté cette faute avant qu'on la corrige est un omniprésent, mais seul et unique danger de bloguer.

Bon, "unique danger" à part les vagues menaces de poursuites pour diffamation...Je pense que je pourrais plaider l'anachronisme, dans ce cas.

Un autre plaisir, spécial à nous, est celui de voir (particulièrement en personne) ce que les gens attendent d'un blogue, versus ce qu'est réellement votre blogue.
Fait vécu:
Ah oui c'est quoi ton blogue?

Ma Tuque est une perruque...c'est un blogue pour mieux accueillir le 22ième siècle en portant la perruque en multi-couches...Tu savais que le 22ième siècle était menacé d'extinction, non? 2012 faut pas laisser-faire ça. Il est grand temps de se perruquer avant qu'il soit trop tard...C'est important!!!!!!!!!!Tu veux-tu un macaron?...

Eh....

Un faussé sépare donc ces deux pôles d'idéalisme, entre le devrait et le de quessé....

Nous adorons vraiment savoir que notre blogue est si bon, parce qu'il est justement si poche pour le siècle d'avant.
C'est d'un réconfort!!! C'est d'un plaisir coupable...innommable.

PS: J'envois ce message sur le champs. Rendez-vous dans 15 minutes pour un nettoyage de 90% des coquilles et autres balivernes orthographiques dignes et indignes du 22ième siècle.

2 commentaires:

  1. Tu es tellement bonne, en silence je te lis, je t’apprécie et j’aime. Important de réfléchir sur l’empreinte écologique qu’on lègue à nos enfants, mais eh! Il faut aussi réfléchir sur l’empreinte littéraire!

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  2. mon'oncle ti-guy, vous êtes un être avant-garde comme on les préfère!
    Merci de laisser votre empreinte citoyenne sur ce blogue pour la postérité.

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.