jeudi 10 décembre 2009

Pourquoi l'hiver est "drôle"

La jeune soeur de Freddy Kruger, mal "attriquée" pour l'hiver.

L'hiver n'est pas officiellement là. Mais les saisons ont tendance à déborder du calendrier qu'on leur a fabriqué comme enclos...

C'est pourquoi tout le monde sait que le 10 décembre, c'est l'hiver.

Mais il n'y a pas que les jours de froid qui débordent d'une zone claire et nette...il y a aussi les jolis bancs de neige qui fondent les 4 voies disponibles sur St-Denis, en deux.

Puis en se mettant le nez à la fenêtre, le blogueur hiberné moyen reluque les attrayages vestimentaires de la populace.

-Lequel sera le monsieur qui est assez plus-viril-que-toi pour ne jamais zipper son coat?

-Laquelle des madames à bonnet portera ce duvet de velours de type laine qui l'entoure d'un air de Mère Noël, et laquelle sera assortie d'un accessoire léopard appliqué sur fond de zèbre?

-Qui a eu la malchance socio-économique cette année d'acheter un manteau en tissu mou aux couleurs de Vuarnet dans un centre de L'armée du salut, en étant sincèrement heureux de se procurer le plus beau modèle disponible...

Il y a bien sûr aussi le langage non-verbal des gens sur la rue, qui se modifie. La face se crispe en tout temps: ce n'est donc pas un vrai indicateur de colère. Le crispage peut, à la limite, être signe de grand bonheur..alors méfiez-vous de vos contemporains. Les épaules essaient de remonter vers la tête, comme si le cou pouvait les secourir de cette détresse climatique, en vain. Si cela ne suffit pas, le cou grelottant saura emprunter votre nuque sous l'Abribus afin de survivre en collaboration avec le voisinage de fortune.

Il y a le pas hésitant de celui qui craint plus que tout de salir son orgueil sur une plaque de glace mystère. Le monde en entier devient une patinoire potentielle dont il faut se méfier sans relâche, même notre propre prélart de cuisine est une menace.

Puis comment oublier les bébés qui se transforment en Eskimo contre leurs grés, cachés sous une couverture de plastique incorporée aux poussettes. Leurs mères qui semblent envier le confort supposé de leur enfants pendant qu'elles se débattent afin de rentrer dans le bus dont le plancher glissant et ondulé est recouvert d'un glaçage brun fondant, puis le sel et les vieux billets de bus lancés par terre qui gisent en-desssous de la bouette agissent presque entant qu'antidérapant fiable pour les pieds bleus et sinistrés des usagés.

De si beaux moments.

Imaginez si en plus, chacun avait les mèches de leur perruque chauffante (solaire-électrique-éolienne) qui virevolteraient via la chorégraphie sauvagement délicate du vent nordique. Même Monsieur Vuarnet 20 ans trop tard aurait de quoi faire rougir de jalousie la Scandinavie par son audace ergonomique.

Et tous les nez qui coulent ne seraient que réchauffés de cette confiance en l'avenir que La Perruque des Neiges leur injecterait dans le système...

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.