La rue, la nuit

FUCK !!!!!!!

J'étais en grande conversation intimiste avec mon bac à recyclage.

Voilà que Bac-à-Lauréa s'ouvre soudainement sur sa vie secrète nocturne occasionnelle. Wow. Jamais entendu d'histoires si trash de ma vie.

D'après ce qu'elle raconte, au moins une vingtaine de différentes rapaces lui mettent leurs sales pattes au cul à chaque fois qu'elle passe la nuit à attendre que son shift hebdomadaire ne finisse sur le trottoir.

Puis, ils l'a quittent en prenant avec eux ce qu'elle avait de plus précieux à offrir: même si au fond d'elle-même, elle a rarement l'impression de valoir plus de 25 cents, composantes de plastique inclues. En échange, ils laissent parfois de la crasse d'ongles, qu'elle peut à peine contenir à l'intérieur d'elle-même tellement elle déborde, sentimentalement.

Supposément que cette double réalité aurait commencé fort longtemps avant je ne le la kidnappe chez un voisin lointain, qui l'avait négligé plusieurs jours durant, sur le bord du chemin.Il me fallait la secourir de sa détresse de mauvais traitements, afin de me secourir de mon deuil inconsolable de Feu Bac-à-Recyclage 1.0. Vous savez ce que c'est: on s'attache à ces petites bêtes-là.

Elle m'a dit que lorsqu'on la tripote dans le noir pendant qu'elle fait un somme sur le pavé, elle se sent un peu comme dans cette pub web. Voyez l'horreur:

On soupçonne que cet outil remplace bientôt les goggles de vision nocturne, chez les pirates de la canette à 5 cents.