PRÉAMBULE: Ceci est un billet que j'aurais pu écrire il y a deux semaines, mais le cours des jours dans la Matrice aura procédé d'une façon telle qu'il est maintenant venu le temps d'écrire ce billet exactement de même. Il pourrait vous sembler décousu, mais c'est juste une autre forme de perruque couettée.
Bon. Reculons dans le temps, et revenons en arrière, jusqu'à samedi dernier. Un voyage sur l'horloge sans trop avoir à pédaler à l'envers longtemps.
C'est donc ce samedi là qu'on pouvait ouvrir notre grosse Presse virtuelle, et découvrir par le fait même, accidentellement, une lettre ouverte. Fort intérêssante si on se réfère à notre historique d'opinions officielles, dont la trace est imprégnée dans ce vieux billet et celui-ci, parce qu'on peut y lire des choses qu'on pense, mais sans déconner et dans un langage très classe sans sacre.
Bin oui, toé, une lettre. Ça se lit, ces petites bêtes ouvertes là! C'est même souvent écrit avec des mots à peu près aussi lisibles que les articles des journalisss. T'essayeras ça, mais commence par le faire samedi dernier pour ne pas être complètement anachronique avec ce blogue.
Monsieur Marois, intervenant psycho-social et auteur de la dite lettre soi-disant ouverte, ne rebrasse pas le débat "fif" versus "très fif" comme on aurait pu le deviner en premier lieu. Non. Il amène un point extrêmement pertinent, et ce pour les décennies à venir. (Dans le sens de pertinent pour vrai, pas dans le sens obscure de "pertinent" venant du sens ironique de la pertinence et donc de l'impertinence. Je sais que des fois, c'est ambiguë, mais ici je désire être claire comme une perruque d'eau de roche.)
Par ici, on considère que c'est l'évidence même du bon sens qui se retrouve dans ce papier, que je vous urge de lire. Son auteur ose aborder l'idée du sexisme plutôt que de l'homophobie, dans la marée de choses qui se sont dites en parallèle avec les propos du Conte Dracula, de l'amateur de bien jeunes filles bien gracieuses, de l'amateur de rouges à lèvre longue durée, de l'amateur de perruques d'Alain Goldberg et de l'autre, chose là...tsé.
Et il a tout à fait raison d'en faire le constat. Rien de moins que du sexisme, qui croyez-le ou non, nuit autant aux hommes qu'aux femmes au final. On parle de sexisme, et on est pourtant pas particulièrement des admiratrices de Marie-Claude Lortie.
Donc, le problème n'est pas avec l'orientation du patineur. Le problème est que le patineur a un comportement qui projette une image aberrante pour plusieurs membres du clan Pierreafeu: celle d'un homme avec des composantes soi-disant traditionnellement féminines et donc so bad. Comme une genre de Myriam Bédard avec des couilles, quoi? Inacceptable pour l'oeil non-averti, j'avoue.
Marois décrit ainsi la chose: "Ce qui a posé problème, c'est l'habillement, le rouge à lèvres, l'attitude. Or, malheur aux hommes et aux garçons qui ne se conforment pas aux diktats du genre masculin?: les gais, les efféminés ou ceux en apparence trop sensibles. Ils sont victimes de discrimination ou d'injures, ou plus subtilement, ils sont l'objet de risée."
Imaginez ce que le port de la perruque aurait causée comme controverse passéiste...
Je trouve que l'auteur vise avec justesse le pseudo problème que l'on associe à Weir. Il fait court-circuiter, comme Johnny 5 dans Coeur Circuit le ferait, l'idée qui distingue être un homme d'être un virtuose de la glisse élégante multiforme, et rend possible la liberté de forme. Bienvenue dans le futur d'aujourd'hui.
Ce qui m'amène à faire un U-turn dans une lignée inverse mais consécutive, et de parler d'un vrai sport d'hommes: le hockey.
Calice que j'haïs ça, le hockey. Mais je suis contente si toi t'aimes ça, ça me permet d'aller faire autre chose pendant que tu domines la glace.
Mais il y a une chose qui me cause plus de frustration que de chercher une rondelle miniature sur un écran de télé.
C'est d'entendre l'opinion des gens sur l'arrogance des joueuses féminines d'Équipe Canada durant les Jeux de Vancouver.
Dieu sait à quel point Kim St-Pierre, bin j'la connait juste pas c'te gardienne de l'enfer-là. Je la confond encore avec Manon Rhéaume.
Et pourtant, qu'on blâme son équipe d'avoir gagné 18-0 lors de leur premier match Olympique, c'est d'espérer autre chose des athlètes féminines que ce que l'on attendrait d'un champion: de la compassion maternelle et un peu de modération afin de ne pas faire pleurer le coeur à demi entrainé de l'adversaire, pour des filles qui ne font que ça, s'entrainer pour jouer à ces Olympiques. Et qui, à ce que je sache, n'ont pas fait des Fuck You avec leurs mitaines de hockey entre chaque but, en crachant dans la face de l'adversaire assommée qui pisse le sang sur la bande, en lui disant des choses méchantes sur l'apparence de son cuire chevelu sous son casque. Non. Elles jouent comme des championnes, et c'est un peu gênant de voir comment les autres ne sont pas à la hauteur. Mais je croyais que les embuches étaient la meilleure façon d'apprendre?
Il est bien vrai que dans nos coeurs contemporains, on aimerait les voir en petites bobettes entrain de danser autour d'un poteau sur lame en se faisant lancer des 20$ quand elles ont des plus gros totons que les autres. Décevant cet équipement, c'est vrai.
On aimerait qu'elles s'embrassent torridement en bédaine sur la glace en regardant la caméra afin de laisser le plus de chance possible au match de finir 6 à 9. La vie est chienne des fois ! Sont vraiment pas fines de jouer au hockey fort de même. Les tabarnaques de sans-coeurs!
***
"Hey Michael Phelps"
"Yes?"
"Tu pourrais-tu ralentir ton style papillon un peu, quand les autres nageurs voient juste ton fond de culotte en peau de requin avec cette avance de champion aquatique , ça leur fait de la peine."
"Fuck you."
***
Suzanne Lévesque s'offusquait d'ailleurs récemment de l'existence même de cette discipline sportive du côté des filles aux J.O., puisque la pratique de ce sport dans le monde est assez inégale comparé à notre tradition en voix d'installation, et que c'est donc mieux de lui couper l'herbe sous le pied directement à la racine afin d'épargner d'éventuels sentiments désagréables à Madame Lévesque. On pense par contre que puisque cette citation a été faite en direct de la Fausse aux Lionnes, il y a des chances qu'elle n'aille aucune répercussion dans le monde, heureusement.
Est-ce que les critères pour l'Excellence Olympique sont légèrement à double standard dans notre imaginaire? C'est mon principal questionnement en cours de gestation, caché entre ces phrases parallèlement alignées.
En résumé:
Toujours plus haut, plus loin, plus fort = pour les hommes?
Toujours en recherche d'égalité, toujours à la même place, toujours flexible= pour les fefilles?
Des champions
Des championnes
Vraiment, j'adore votre style... L'aparté avec Phelps: Right On!
RépondreSupprimerUn de vos meilleurs texte, sans l'ombre d'un poil.
Jean Lemay, nouveau fan
C'est apprécié ! Merci Jean.
RépondreSupprimerOH! On dialogue maintenant, j'adore moi aussi la portion Phelps! Ça sent le scénario, le roman-savon, le docu-fiction, name it! Mais on passe l'opinion dans la fiction et ça, j'aime beaucoup beaucoup beaucoup.
RépondreSupprimer