Ça fait quelques jours qu'on flotte dans les nimbes nébuleuses de la réflexion floue, dans lesquels nous avons décidé de loger notre quartier général, suite à l'énigmatique conférence de presse donnée par Kevin Parent cette semaine.
De toute évidence, notre premier réflexe en apprenant la nouvelle a été de dire: "Pauvre ti-gars ! Yé tellement fin, pis bel homme en plus de ça."
Puis on écoute un extrait du point de presse pour plus de détails... on se tanne d'écouter...on s'en va faire autre chose....
Le sentiment gossant du doute s'installe en profondeur. Ça ne passe pas.
Nécessité de réécouter.
Eh bien oui, c'est bien ça. Plus de doute possible. Kevin a effectivement dit qu'il se croyait victime d'une éternelle guerre linguistique dans Goddamn Labaume City, puisque ses agresseurs n'étaient non pas que des morons: ils étaient aussi des anglophones de parlure.
Jusque là, ça va. La vieille Capitale, les méchants anglais, et Kevin dans un bar. Rien d'anormal.
Puis, non sans nostalgie, il nous revient à l'esprit une citation obscure de ce chanteur datée des années 90, du temps qu'il était populaire et qu'il accordait des entrevues sur du papier glacé.
Kevin Parent se décrivait alors comme d'origine plutôt anglophone, d'un père anglophone, qui a beaucoup grandi en anglophone, mais qui chante ce qu'il chante comme il le chante.
Je suis confuse.
Est-il finalement un anglophone assimilé en francophone qui se fait venger par le souvenir ô combien fantômesque de ses ancêtres saxons?
Est-il un espion anglophone d'Amérique francophone maritime musicale?
Était-il, ce jour-là, un Montréalais d'origine Gaspésienne en visite à Québec ou un Gaspésien d'adoption Montréalaise en direction de Vancouver?
Ou est-il simplement un gars un peu ordinaire qui aura eu la malchance de croiser des individus X Y ou Z qui l'ont pris pour leur ennemi juré, via une erreur sur la personne, genre?
(AJOUT) Ou voire même, était-il un gars qui a été reconnu par des gens qui n'apprécient pas son vedettariat provincial...des genres d'agresseurs...bilingues?
Une seule chose est certaine. Difficile de mériter une conférence de presse pour annoncer un conflit xénophobe tempo-géographique spécifique, quand on ne porte même pas plainte à la police dans les heures qui suivent les évènements, et qu'on ne se pointe pas à l'hôpital pour un nez cassé et un décrissage généralisé de sa personne.
Pourquoi alors faire appel aux journalistes? Quelle était sa question pour eux?
Faudra que tu m'expliques ça un jour, Seigneur.
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