samedi 9 janvier 2010

Requiem pour un réseau de transport en commun courtois


Recherché.

Il semble que le cintre qui porte si bien cette perruque ne soit pas le seul à avoir été brusqué par le récent tournant (plein d'inutile tonus) totalitaire des cartes et inspecteurs Opus (voir le billet précédent). Pour diverses raisons obscures, plutôt nulles si découvertes, nous avons été heurtés dans notre amour de l'autobus comme source de réconfort urbain.

Auriez-vous aussi été témoin d'aberration dignes du 13ième siècle avec la STM et son récent système? Faites-le savoir, nous formerons la communauté des pas contents.

Vous savez, le 22ième siècle n'adhère pas aux théories du complot, en général. À l'exception peut-être de l'exposure mystère de certaines choristes gossantes sur le plateau télé de leur père animateur, peut-être...Mais c'est un autre sujet.

Néanmoins, la théorie du jour est la suivante:
Quelques signes indiquent dans l'air du temps que certains chauffeurs de bus du type "tit-coune d'âge mature" pourraient être particulièrement ravis de pouvoir enfin enquiquiner d'une manière passive-agressive le moindre usagé qui tombera sous les roues de leur mauvaise foi simultanément avec un mauvais timing d'inspection par l'Escouade de la simili tactique.

Il était une fois un résumé des faits entourant la mésaventure d'une perruque mobile. Ceci pourrait (ou non) se reproduire dans un véhicule public près de chez-vous:

(retour dans le temps)

Un beau matin de janvier, à peine embarquée dans le bus en route vers la course contre le temps, la tuque qui est une perruque dit bonjour au chauffeur en glissant son billet dans le lecteur Opus: il y est affiché l'erreur "billet non-valide" suite à la lecture de ce précieux papier laisser-passer...

La perruque qui témoignage ne comprend pas, pour une raison simple: parce que c'est simplement impossible. Elle a payé pour cette lisière de 4 billets la semaine dernière, et voici le coupon survivant.

Elle explique au chauffeur qu'il n'est pourtant pas utilisé, car il peut voir que rien n'est encaissé comme un passage, pas d'écriture. Son billet semblait bien prêt à être estampillé comme le voudrait idéalement le destin des petits bébés billets d'autobus valides.

Puisque le bus avait démarré avant qu'elle n'ait acquitté son passage, cette même tuque qui est aussi une perruque cherche alors dans ses poches en signe de bonne foi digne du 22ième siècle, et démontre avec gentillesse son intention de juste payer son passage spatial temporel, comme toujours en tant qu'honnête citoyenne de l'horloge. Voyant que les poches ne contiennent que quelques grosses pièces d'écus du futur (non-acceptées pour cause d'anachronisme international flagrant) elle dit donc du même souffle au chauffeur qu'elle ne trouve pas en 2 secondes la monnaie, et qu'il ferait mieux de la faire debarquer à la lumière, puisqu'elle ne cherche pas à rester là sans payer pour le plaisir du spectacle dans l'allée de bouette...et que tant pis, elle marchera dans l'hiver. Certes, elle se voyait désolée de cette mauvaise surprise, mais bien heureuse d'avoir prévu d'adhérer au parfois très dédaigné port de la perruque en tant que tuque, par des jours frisquets comme ceux-là. Bref: la tuque en guise de perruque portait heureusement la perruque en guise de tuque.

Mais la réponse du conducteur n'allait pas être celle espérée d'une époque tricotée d'un fil de courtoisie. L'autobus avait parcouru un coin de rue du "22nd Century Ghetto" dans les 15 secondes qui se sont écoulées...le chauffeur déclare avec un air assez fier que : "Les inspecteurs sont là" (au métro, le prochain stop ou il pourra débarquer la protagoniste, à quelques mètres de là) et qu'ils "'L'ATTENDENT". L'héroïne "PerrTuque" lui dit qu'il voit bien qu'elle n'a pas essayé de frauder personne et, à la limite, elle pense qu'il niaise, et que d'une manière coquette, il tente de dissimuler sa banalité généralisée de mon'oncle en faisant son petit Martin Matte comique...

Puis, ça devient assez clair: il semble juste amusé d'enfin avoir son moment de fun à lui, en disant à la perruque passagère prisonnière du ventre de l'autobus de la déportation vers le boulevard de l'amende salée, de "s'arranger avec ses troubles et que les inspecteurs l'attendaient impatiemment". (Clairement, il n'a aucune idée à quel siècle il s'adresse, en termes d'attente et d'impatience.) La tuque qui n'est rien de moins qu'une perruque lui dit qu'elle attend les agents de pied ferme avec ses arguments aussi solides qu'une perruque de roc...et que c'est quand même pas de sa faute si la STM fait des lecteurs qui ne lisent pas les billets valides.

Car de toute évidence, ce billet est neuf contrairement à la fraude qu'il se plait à imaginer.

(Fin du témoignage dramatique à la 3e personne)

De là notre récente perte d'innocence en matière de fausse arrestation par des non-policiers imposants de suspicions d'impostures suppositoires, qui se sont sympathiquement présentés d'une grosse voix en disant au chauffeur: Bloque les portes d'en avant pis d'en arrière, y a personne qui sort.

Mais devant l'urgence du terrorisme d'une banale passagère avec un "vrai" billet, l'opération aura été détournée afin de procéder à un rigoureux interrogatoire de la perruque en retrait, devant des madames Haïtiennes bien curieuses, loin des authentiques fraudeurs en activité, quelque part dans le bus qu'ils venaient de déserter.

Quand même, ils ont eu la décence de réaliser qu'ils perdaient leur temps à ne pas faire leur vraie job d'escouade de la descente mobilisatrice d'autobus, et leur manière de nous dire que nous avions raison a été de nous servir un "avertissement" après avoir bombé du torse 5 minutes.

Donc, si nous comprenons bien, ils avertissent que leurs machines fonctionneront mal dans le futur, et qu'ils rendront la ville difficile encore pour un bout de temps.

Sans oublier la conclusion de la fable par un dernier regard menaçant d'un agent, lancé simplement pour le principe de vouloir se montrer orgueilleux dans son antagonisme, du genre: la prochaine fois...t'es chauve, jeune perruque-tuque! (Même si t'as raison.)

Sont bin smath ces p'tits gars-là, au fond. Deux coeurs d'artichauts sous des airs de Mister T.

Ce que le vrai Mister T avait à dire sur cette injustice lorsque sondé sur la question.
("When punks start hasslin' decent people, I make it my business!")

Aveu de la blogueuse: La blogueuse avait presque l'impression d'être avec des doublures de L'Arme fatale, en vedette dans un épisode spécial de Cascades et Cascadeurs. Un autographe s'imposait presque, mais il aurait fallu débourser 214 dollars pour y avoir droit: c'est bien cher payé pour des supposés suppôts.

Une métaphore visuelle qui représente les "méchants" de cette allégorie.

Le Prix Nobel de l'absence de morale de l'histoire
est décerné à:
-Le chauffeur "comique".

2 commentaires:

  1. Chère apprentie terroriste...

    Lorsque j'étais ado, un gars inoffensif et timide à avoir peur de mon ombre, j'ai eu plein de problèmes avec les chauffeur d'autobus. Des problèmes du genre de ton histoire. Curieusement, tout a arrêté quand je suis devenu adulte, que je suis beaucoup moins timide et que j'ai facilement l'air bête (surtout avec les chauffeurs d'autobus)...

    Éloi En l’an 2+++
    http://eloipare.blogspot.com

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  2. On fait tout dans notre possible pour éviter un pareil dénouement historique d'une telle banalité!

    Merci de te reconnaître en ce que nous ne sommes pas encore.

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.