mercredi 23 novembre 2011

Le branding tendance calinours : jusqu'où ça ira?

Je pensais à ça tout à l'heure en me faisant cuire des oeufs: il me semble que sans la Guerre Froide qui l'a précédé, le Commodore 64 n'aurait jamais porté un tel nom dans les années 80.


Mais où sont nos Commodores 64 modernes? 


(Le Farmville d'hier)


Aujourd'hui, tout à un nom smath. Apple, Smart, Bixi, Ford Fiesta, Blackberry.
HEY !


Wo là.


On n'est pas en maternelle. On est capable d'en prendre des noms laites. Même qu'on aime bin ça. Par exemple, pensez à notre amour du restaurant crade Jonas (prononcé Jaunâsse), expert en déjeuner gras. On l'aimerait moins si ça s'appelait Kain. En fait, on ne l'aimerait pas pentoute. Il faut un peu de crasse pour avoir un bon nom  intemporel qui rentre dans le coeur des gens. Mais un resto qui s'appellerait Éric Lapointe serait carrément insalubre. Il faut savoir doser sa crassitude.




Sur une autre note, plus fruitée, à noter que j'ai bien aimé ma lecture de l'article Improbable dans la vraie vie sur le blogue pépinesque de Petite Petite Pastèque. Ou si vous voulez son nom traduit  version 21ième siècle : Nano Nano Melon d'eau.


J'aurais envie d'ajouter à sa liste les rencontres anonymes sur les bancs de parc, dos à dos, qui souvent impliquent de faire semblant de lire un journal pendant que les 2 personnages se voutent dans leur imperméable plein de subtilité. (Vu encore hier en écoutant White Collar). C'est parce que ça attire pas mal plus mon attention pour une "photo opportunity" de voir 2 schizos qui se parlent tout seul à haute voix en synchro, nuque à nuque, que deux agents secrets qui prennent une marche en portant des fausses lunettes-nez-moustache en plastique.


Cependant, j'aurais vraiment envie d'essayer ça. Quelqu'un me donne rendez-vous dos à dos pour échanger des informations? Bien sûr, cette invitation à m'inviter est confidentielle.

6 commentaires:

  1. Ah oui, excellent! J'oubliais aussi les personnages qui se disent un gros secret à haute voix en aparté tandis qu'un autre personnage pas sourd ni rien qui se trouve à environ 2 mètres d'eux n'entend strictement rien. Quand la fiction n'a aucun rapport avec la réalité.

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  2. Hahaha, oui. C'est fou comme ça m'angoisse à leur place. Je ne comprends pas que ça n'agasse pas les scripteurs. C'est comme vraiment trop tabou pour eux-autres, la vraie vie.

    D'ailleurs, je me disais que les gens ne bouclaient pas souvent leur ceinture en auto-fictive.

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  3. Y'a quelque chose qui ne me surprend pas du tout dans le fait que tu sois angoissée à leur place.

    Just sayin'

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  4. On sait tous que quand on voit un film, on le vie pour vrai. Un peu le même concept que Freddy, mais diurne.

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  5. C'est vrai qu'au 21e, le «gentil» a pas mal d'exposure...Cela me fait penser à ce que Philippe Muray a dit à propos de l'Homo Festivus. Je ne pense pas avoir l'habileté requise pour raconter quoi que ce soit sur ses idées alors je ne peux que conseiller de le lire...

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  6. J'en prends bonne note, merci de la "prescription" !

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.