dimanche 3 avril 2011

Kabanasükh'


C'est toujours un peu troublant d'aller à la cabane à sucre.

La clientèle de Lanaudière, le personnel (alias la famille étendue au complet du propriétaire de la cabane), la musique country qui se confond à la musique dance via le haut-parleur qui est planté dans le stationnement, les parkings en garnottes et le petit vent frette qui nous souffle dans le dos, de l'humidité ambiante grasse comme une oreille de christ à l'odeur de jambon qui nous enveloppe, les meubles en bois inconfortables, les petits pots louches de cornichons marinés, les ketchup aux fruits faits avec des légumes, la table trop pleine, le jaune omelette sur fond de brun bacon, les broderies sur les murs qui illustrent des tête de chevaux, les toilettes qui sentent le 18ième siècle, les tours de calèche sur 100 mètres carrés, la tire dans les cheveux, l'espoir qu'aucun ados ne soit venu pisser dans les chalumeaux, et le regard insistant dans notre direction du pot de bines posé sur la nappe à carreau.

Je vous épargne les horloges qui n'ont pas de batterie et les trophées de chasse en plastique. Mais surtout, la soupe au pois.

C'est vraiment le fun, quoi. Un buffet chinois à l'ancienne.

En étant à la cabane à sucre, c'est l'occasion parfaite de se faire rappeler des choses de notre enfance dont on avait jamais été au courant, comme la fois que ton père sortait de la douche quand tu avais 4 ans, que tu es rentrée dans la salle de bain en allant poker du doigt son pénis d'un air décidé, et t'écriant: C'EST QUOI ÇA, PAPA?


2 commentaires:

  1. Judas Présumé10 avril 2011 à 07:02

    J'ai dû compter une bonne dizaine de fous rires à lire ton commentaire. Aimerais-tu un jour, faire l'expérience d'une kaban de qualité, dis le moi... Tu pourras écrire cabane à sucre dans sa forme correcte.

    Judas

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Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.