dimanche 10 avril 2011

Why the fuck do I want a caravan that's got no fucking wheels? (Spécial Gypsy)



À Tout le monde en parle, à souère, j'écoutais Serge Denoncourt parler de la culture des Roms avec grand intérêt. Lorsqu'il parlait de la comparaison avec les Noirs des autres siècles en Amérique, des Juifs des années 1930, et autres aberrations dans l'Histoire de l'Homme, j'ai trouvé qu'il faisait plein de sens. Son projet artistique leur étant dédié, a certainement sa place en notre monde.

Puis je me suis rappelée de ce moment lors d'un de mes voyages en Europe où j'ai dû faire face à ma propre méconnaissance de ce peuple sans réelle nation. Ce que je me souviens d'avoir rencontré ce jour là, c'était le constat flagrant de mon ignorance à leur sujet.


J'étais dans une auberge de jeunesse de Bruxelles, entrain de jaser avec une dizaine d'autres voyageurs, dont quelques Quebs et une majorité d'Américains. Nous avions tous en commun d'avoir séjourné en Europe un bon bout de temps déjà…Je ne sais trop comment, la discussion s'est dirigée vers le sujet des Tziganes.

-Have you seen those fucking gypsies all over the place?
- Hmmm j'sais pas, y ont l'air de quoi?

On me parle alors de gens mal habillés slash un peu dégueux, avec plein de bijoux kitch, des ch'veux sales pis des ongles bruns, qui quêtent de l'argent avec leurs bébés qu'ils vous lancent au visage afin de vous surprendre et s'enfuient avec votre argent.

Hein? Des fucking gypsies? Tu me niaises-tu? Tu veux-tu dire que t'as vu des diseuses de bonnes aventures troquer leurs descendants pour un ipod?

À voir le consensus, je me suis dit que j'étais surprise d'être la seule à ne pas avoir vu une version du band des Gypsy King pour les pauvres entrain de commettre des crimes du 19ième siècle sur le vieux continent.


J'allais ouvrir les yeux lors de mes prochains déplacements.

Dès que je voyais du monde particulièrement crotté, je me demandais: c'tu un gypsy?

Hmm, y a trop l'air Indien en asile politique. J'pense que non. Absence de bijoux de Madame Minou. Fausse alerte.

Finalement, j'pense que j'en ai vu des centaines de gypsies, mais y en a jamais un seul qui fittait parfaitement dans le stéréotype du vrai de vrai cliché. J'veux dire, yo, moi j'attendais de voir le fucking Violon Rouge apparaître en plein milieu d'un train, quelque chose. Bin non toé. C'était juste du monde semi-louche normal de qui se méfier en tant que touriste, rien de plus.

Comme quoi un mythe est une réalité complètement disloquée du vrai, finalement. C'est pas que cette dernière phrase ne veut rien dire, mais disons que je ne m'attends pas à ce que tous la catchent du premier coup.

Dans le fond, ces gens-là, ils m'ont intriguée. Mais ce n'était certainement pas parce que j'avais été marquée par eux. Ils sont passés inaperçus sous mon oeil de lynx. Ce qui m'a tatoué dans l'esprit un souvenir surréel de ce peuple quasi-imaginaire, quoi que bien concret, c'est la légende qu'en ont fait les autres.

Je me demande d'ailleurs s'ils avaient réellement fait l'attrapé du bébé à la volée, comme le disaient leurs histoires, ou si plutôt ils n'étaient pas entrain de me raconter cette légende transmise de voyageur en voyageur…originant éventuellement d'un fait divers mettant en vedette un de ces personnages insaisissables.

Parce que je dois l'avouer, moi aussi, j'ai failli finir par me faire croire que j'avais vu un tel geste venant des fameux fucking gypsies….

Mais heureusement, je me suis rappelée que je n'avais aucun souvenir de ça, autres que ces vagues bribes tirées de légendes urbaines fascinantes à demie oubliées entre deux Pêcheresse délicieuses.

7 commentaires:

  1. Bonjour,

    J'aimerais beaucoup lire l'entièreté de ton texte mais il en manque des petits bouts du côté droit de la page...

    RépondreSupprimer
  2. Mabev,

    lis-tu l'excellent blogue de Tuque Perruque sur un petit appareil de type Netbook??

    Si oui, fais un zoom out en appuyant simultanément sur CTRL et -

    Par la suite, tu pourras zoomer in en appuyant sur CTRL +

    Sinon, Tuque, merci d'avoir écrit sur mon blogue... car ceci m'a permis de découvrir le tien!

    Je vais l'explorer au cours des prochains jours.

    RépondreSupprimer
  3. Une nouvelle cyber-amitié est née, yééé!

    Merci beaucoup pour la job de réparateur Pierre-Jean, tu fais bien ça sans même qu'on ne te voit la craque des fesses. J'aime ça.

    À bientôt!

    RépondreSupprimer
  4. Cher réparateur à la craque bien discrète,

    Merci t'es ben de service! Mais ça n'a pas marché...C'est peut-être juste mon ordi ou mon incompétence avec ledit appareil.

    RépondreSupprimer
  5. Ah moi j'en ai vue des gypsies!!
    Dont une maman gypsy à Sarajevo, qui trainait son fils de 10ans par la main. En passant devant moi, le gamin s'est arrêté sec, il s'est fait pipi dessus, et sa mère a continué à le trainé par la main, comme si de rien n'était.
    Sinon, dans un gare de Budapest, il y avait tellement de gypsies qu'avec toutes les histoires louches à leur sujet que j'ai eu le luxe d'entendre, j'ai eu un peu peur. Mais il n'est rien arrivé... (Anecdote plate.)

    RépondreSupprimer
  6. Haha.
    Les anecdotes plates sont toujours les plus belles histoires sans morale.
    Y jouaient-tu du violon avec leurs mains crasseuses, au moins?

    RépondreSupprimer

Le 22ième siècle vous remercie de votre présence, et espère que vous passez un agréable moment en compagnie de votre perruque.