Il y a quelques jours, "Mon père est riche en tabarnak" est devenu une star locale sur le web.
Le Détesteur, La Clique, la moitié de mes contacts Facebook, probablement les snobs sur Twitter aussi: à peu près tout le monde le moindrement addict à l'internet était tombé sur cette vidéo en moins de quelques heures.
Patrick Lagacé l'a mise sur son blogue, en guise de Pause Kit Kat. Soudainement, 90% des commentaires étaient offusqués, et se servaient de cette excuse pour (encore une fois) dire au blogueur qu'ils étaient zoo-trés d'une telle "chronique" . ( Je'l sais bin que c'est pas ça une chronique, mais que voulez-vous, le monde est un peu tarla sul web). Ado attardé, intimidateur, complice des bullies, responsable du suicide prochain du fameux "fils de riche", etc. : voilà de quoi on l'accusait suite à son geste.
Le lendemain, le billet n'était plus là, trop de monde sont allés brailler, de toute évidence.
Puis, ce matin à Paul Arcand, le patrouilleur de l'internet auto-proclamé, Dominic Arpin, chronique à la radio sur le même sujet. Il fera entre autre la promotion du site web http://richeentabarnak.com/, qui vend depuis peu des t-shirts à l'effigie du langage varié du jeune homme de la vidéo.
Dans le studio, plein de rires. Non seulement c'est une nouvelle, mais c'est comique.
Est-ce que Dominic Arpin est un journaliste de bas étage pleinement crédité à cette fin? Je ne comprends juste pas en quoi c'était digne de mettre en péril l'intégrité de Lagacé, alors que pour le recycleur du web, c'est un sujet léger avec lequel boire son Nabob au réveil.
J'aimerais qu'on m'explique. Pas que je veux défendre Patrick Lagacé, qui doit assez me trouver fatigante de même en tant que self-confessed groupie qui lui écrit des emails nocturnes 100% pas rapport. Yé capable tout seul de défendre son coin du ring, du moins, je le suppose, d'après #PatLagacéFacts.
Bref, qu'on l'appelle "phénomène sociologique fascinant" ou bien simplement "capture à partir d'un piège à con", il faudrait au moins être cohérents dans la répartition de l'outrage que ça provoque dans les médias. Pas comme si le 98.5 et La Presse n'avaient pas plus ou moins la même clientèle. La preuve: ils engagent les mêmes chroniqueurs. (Ok, c'est pas une preuve pour vrai, puisqu'ils s'entre-engagent tous éventuellement.)
En tout cas, on dira ce qu'on voudra (quelle expression digne de mention), mais au moins Lagacé n'a pas fait le lapsus de dire le mot "enculé" pendant qu'il faisait la promo de ce phénomène absurde, juste pour ajouter une couche de ridicule au faux-fini de l'histoire.
Tout pour me laisser croire que le public n'est qu'un ressort d'émotivité aléatoire surdimensionné et sans logique.
Non seulement on est toute une gang de pauvres, mais aussi, encore et toujours, nous sommes une fois de plus une usine à lutins.
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