Juste un mot pour rappeler à mes concitoyens Montréalais qu'ils n'ont pas personnellement gagné de prix lors de la dernière soirée des Grammy.
Non, les juges n'ont pas voté pour "la ville la plus inspirante au monde". Ils ont voté pour un band, excellent d'ailleurs.
J'aime beaucoup Arcade Fire, mais je n'aime pas plus Montréal pour autant. Ni plus ni moins, quoi. Parce que je sais très bien m'en tabarnaquer, contrairement à un grand nombre de gens qui n'écouteraient même pas ce groupe ce matin si ce n'était de leur récente victoire (lire les infamous mononcles et matantes), qui seraient soudainement prêts à se tatouer le drapeau de la ville sur le sein gauche en détruisant une guitare en feu. Je pense que ces gens n'ont pas compris grand chose. J'ai honte. Tellement 5 ans trop tard pour découvrir ce groupe, mais jamais too late pour se couvrir de ridicule.
Tsé quand Marie-Claude Lortie fait un hommage aux hipsters dans un de ses textes…c'est là que tu sais qu'il y a anguille sous roche dans le sentiment de fierté spontané de la Métropole.
Je pense que Montréal souffre d'une pauvre estime d'elle-même chronique, lui causant par le fait même une déstabilisation de sa modestie vers un élan de grandeur subite. Autrement, pourquoi attendre que le reste du monde parle de nous (très très très peu et très indirectement) avant qu'on ne parle nous-mêmes de nous en bien?
Montréal, regarde vers le monde, n'attends pas le contraire.
j'aimerais être capable de m'extasier sur le sujet pis d'être dans la gang des contents, mais je ne suis pas capable d'être fière d'une entité X parce que une autre entité Y est récipiendaire d'un prix remis par une entité Z et remercie pour l'occasion l'entité X.
RépondreSupprimerChampion d'algèbre, vas!
RépondreSupprimerChampion of algebra, vas!
RépondreSupprimer(Dit en anglais pour ne pas faire faire de quiproquo des genres)